« La forme suit le climat »
architecture

« La forme suit le climat »

Philippe Rahm est l'architecte météorologique, le climatologue du bâtiment. Dans son domaine, il excelle et porte à travers le monde le message suivant: la forme suit le climat. Si l'on s'adapte à son environnement, l'intégration du bâti comme de l'homme devient fluide, unique, éthique et respectueuse. Ce Suisse installé à Paris mène à bien des projets dans le monde entier et apporte une touche moderne à la conception architecturale. DADI l'a interviewé à l'occasion de l'ouverture de son exposition «Infrarouge» au Musée de la photographie à Vevey mais également de la sortie de son livre et de son exposition au Pavillon de l'Arsenal à Paris Histoire naturelle de l'architecture.


Le 6 décembre 2020 devait avoir lieu l’inauguration du parc de 67 hectares à Taïwan, le poumon vert de la ville de Taichung que vous avez réalisé. Philippe, vous ne faites pas les choses comme les autres, vous avez eu le Covid-19 peu après votre arrivée sur place… à quel passage de vos livres Météorologie des sentiments  ou Histoire naturelle de l’architecture pensiez-vous lors de votre hospitalisation, du point de vue de la gestion du virus ?

Je suis arrivé, test négatif en main, le 1er décembre et j’ai immédiatement dû changer la puce du téléphone pour les suivi et contrôle informatique strict que le gouvernement impose. À Taïwan, comme en Nouvelle-Zélande, ils ont tout bloqué, car ils sont bien organisés en cas d’épidémie. J’ai été obligé de passer quinze jours dans un Covid-hôtel pour être certain de ne pas porter le virus avec moi.
J’ai donné ma température tous les jours, mais à un moment mon amygdale droite a commencé à me faire un peu mal. Au bout d’une semaine, j’ai demandé à consulter un docteur et j’ai été envoyé dans un hôpital pour faire des tests, puis dans un centre de quarantaine en attendant les résultats. Là, le résultat était positif au Covid-19. Le transfert en ambulance dans une partie de l’hôpital réservée aux maladies contagieuses m’a fait m’installer pendant vingt-neuf jours dans une chambre avec un sas désinfectant, des ultraviolets C et la quantité d’air qui entrait ne pouvait ressortir dans le couloir, ma chambre était en surpression !

Philippe Rahm à l'intérieur de son Jardin météorologique à Taïwan. (crédit: Philippe Rahm Architectes)


J’étais le 646e cas positif à Taïwan. J’ai dû rester enfermé jusqu’à ce que le test redevienne négatif, cela pendant un mois pourtant sans symptômes. Finalement, le 29 décembre, j’ai pu sortir de cette chambre médicalisée où j’étais réellement isolé et autosuffisant. Je suis sorti bien après le vernissage et l’inauguration du parc. J’ai fait la une des journaux de Taichung, car l’architecte était resté en quarantaine !
Les ambassades suisses et françaises ne pouvaient rien pour moi par rapport aux lois locales, je me suis fait un peu peur à la troisième semaine, car des porteurs sains pourraient rester positifs toute leur vie et j’ai eu une petite frayeur, car on ne m’aurait laissé sortir que lorsque je serais redevenu négatif (ce qui a été le cas au bout de quarante-huit jours), mais bon, voilà mon expérience hospitalo-carcérale m’a permis de comprendre que l’humain n’est pas tout, car ici, c’est le virus qu’on enfermait, pas moi. Le monde naturel décide autant que nous de la marche du monde et l’esthétique de l’architecture doit autant à l’être humain qu’au climat, aux épidémies ou à l’énergie.

 Cela vous a-t-il inspiré pour écrire une histoire de l’architecture asiatique ?

Du point de vue philosophique, ma cohabitation avec un virus dans cette chambre d’hôpital à Taïwan pendant vingt-huit jours a fait que je me suis plongé dans le débat du moment qui veut la réconciliation entre les non-humains et les humains, dépasser le clivage nature-culture. En réalité, ce que propose cette philosophie, c’est de faire rentrer le non-humain dans le champ social, lui donner des droits, rendre la nature politique ; c’est en réalité humaniser le non-humain. Mais la crise du Covid montre exactement le contraire, que c’est l’humain qui doit rentrer dans le champ naturel. C’est mon expérience taïwanaise : ce n’est pas Philippe Rahm l’être humain qui était en prison dans cette chambre d’hôpital à Taïwan, mais le virus, que l’on condamnait ici. J’étais secondaire dans cette histoire, je représentais le moyen de locomotion du virus, pas l’acteur principal, juste un dommage collatéral.


Taichung climatorium (crédit: Climatorium, Taichung, Taiwan, 2012-2020 / Philippe Rahm architectes, mosbach paysagistes, Ricky Liu & Associates)


Une sorte de besoin de rédemption par rapport au fait de considérer les animaux comme des sous-catégories ?

L’idée philosophique d’Anthropocène telle que les sciences humaines l’utilisent aujourd’hui, est en réalité une extension folle de l’anthropocentrisme et du colonialisme humaniste. En voulant donner des droits aux animaux ou aux choses, c’est paradoxalement un renforcement de la domination humaine sur la nature, où le non humain est dépossédé de son altérité, ne survit qu’en intégrant les superstructures humaines sociales et politiques, en faisant preuve de diplomatie, en signant des contrats avec les humains. Cependant, la réalité de la crise du Covid-19 nous montre le contraire, que c’est aux humains de s’adapter aux non-humains, d’arrêter de se déplacer, de se confiner, et même de se parler, car on sait que la voix dégage du souffle et des postillons chargés de virus. On se figure que l’homme et les animaux peuvent avoir des contrats ou être des amis, mais là nous vivons plutôt le contraire, à savoir que la nature domine l’homme selon des règles morales et sociales incompréhensibles pour nous.

Vue de l'exposition «Histoire naturelle de l'architecture » au Pavillon de l'Arsenal à Paris. (crédit: Salem Mostefaoui)


Dans mon exposition au Pavillon de l’Arsenal « Histoire de l’architecture » à Paris, je dis que les êtres humains se sont trop mis sur le devant de la scène par rapport au monde naturel. Après tout, lorsqu’on parle d’un bâtiment d’architecture, il y a de multiples facteurs à prendre en considération : si les murs des maisons sont verticaux, c’est parce que la gravité impose cette verticalité. De biais, ils tomberaient. La gravité est donc tout aussi responsable des formes des bâtiments que l’architecte. La gravité est autant « artiste » et « auteure » que l’être humain, d’une certaine manière. On peut continuer ainsi pour la forme des villes. Si Paris est fait de larges boulevards, c’est en raison du choléra que l’on croyait dans l’air et que l’on voulait expulser des rues en y faisant largement passer le vent. Le bacille du choléra est tout autant l’auteur des travaux d’embellissement de Paris que le Baron Haussmann. Nous ne maîtrisons pas toute la nature et c’est ce que nous avions perdu de vue pendant la période postmoderne et l’Anthropocène où les choses semblaient déterminées uniquement par l’être humain. Et qui est responsable, qui est l’auteur des gratte-ciels ? Est-ce les êtres humains ou le charbon ? Les muscles de l’être humain ou le pouvoir calorifique du charbon ? Sans le charbon, l’être humain n’aurait tout simplement pas pu élever des matériaux sur une telle hauteur.

On pourrait dire que cette pandémie tombe à pic et vient corroborer les fondements de votre travail, non ?

Effectivement, c’est assez troublant. Quand j’ai commencé à collaborer avec l’équipe du Pavillon de l’Arsenal en 2017, avant que ma thèse devienne une exposition chez eux, on pouvait trouver exagéré les chapitres qui traitent de la manière dont les épidémies ont façonné les villes et les bâtiments notamment depuis le XVIIIe siècle. On préférait penser que les notions humaines de prestige, d’esthétique ou de politique étaient à l’origine des grands dômes du XVIIIe siècle, des boulevards haussmanniens ou des quais au bord de la mer ou des lacs au XIXe siècle, par exemple. Alors qu’en relisant ce qui était dit à l’époque, les grands dômes étaient là pour aspirer par convection les miasmes et les quais servaient à respirer les embruns iodés pour lutter contre les goitres et le crétinisme.



L’Extérieur Atténué (Ombrière de 7 hectares de panneaux photovoltaïques), Taichung, Taïwan, 2012-2020 (crédit: Philippe Rahm Architectes, mosbach paysagistes, Ricky Liu & Associates)


La pandémie n’est pas un fait extraordinaire, vous le dites dans un article qui a tourné sur le Net en mars 2020 sur le retour à la normale, avant l’avènement des antibiotiques…

Oui, de même que je dis que la ville d’Haussmann avait été construite pour lutter contre le choléra. Avec le Covid, on comprend que cela est possible de fonder l’architecture et l’urbanisme sur des questions sanitaires, mais, il y a à peine un an, plus personne ne pensait cela, car durant la période postmoderne, à partir des années 1950 jusqu’à la fin de l’année 2020, les antibiotiques et les vaccins nous avaient déchargés largement des problèmes de santé. Au XXe siècle, on nous a dit que les travaux d’Haussmann avaient été réalisés uniquement pour des raisons de spéculation, que l’hygiénisme masquait des intentions politiques, mais ce n’était pas le cas. Le réchauffement climatique et la pandémie rematérialisent le débat. Entre 1950 et 2020, on n’était plus que dans les « superstructures », dans l’esthétique, le politique, le social, pour employer un vocabulaire marxiste, on avait oublié l’infrastructurel, le fait que l’esthétique, le social dépendent des conditions matérielles, que le charbon et les antibiotiques étaient tout aussi responsables de l’esthétique de l’architecture et des villes que les architectes et les urbanistes.

Portrait à la caméra infrarouge. (crédit: Philippe Rahm)


Les esprits s’ouvrent et on revient à la nature humaine qui se plie à son environnement, c’est bien cela ?

Dans ma pratique architecturale, je suis guidé non seulement par le fait de répondre à des besoins sociaux, culturels et symboliques, mais à des besoins bien plus animaux, du froid dont on doit se protéger quand on est dehors. Car l’architecture existe, en Suisse par exemple, essentiellement pour nous protéger du froid. Quand il y a du vent, on cherche un abri et cela répond à un problème réel. Un des chapitres de mon livre, Histoire naturelle de l’architecture, mentionne que l’espace public était fait en fonction du climat dès l’Antiquité. Les basiliques servaient à se protéger du soleil, pour apporter de l’ombre. On trouve ça chez Vitruve, Alberti et Palladio déjà. Ce dernier rappelle qu’en été il faut des plafonds hauts et en hiver, bas. Voilà pourquoi les boudoirs dans les châteaux sont bas et petits : pour avoir chaud en hiver !

Vous appliquez à la lettre la maxime de Louis Sullivan, la forme suit la fonction ?

Je crois que durant la période post-moderne, à la suite du structuralisme, on a largement oublié les raisons pratiques, fonctionnelles derrière les formes culturelles. J’adore en ce moment les livres de l’anthropologue américain des années 1970 Marvin Harris, qui cherche en dessous du symbolisme ou de l’esthétique des causes matérielles ou écologiques. C’est très important de relire cet auteur pour trouver des moyens d’affronter les problèmes contemporains qui ne sont plus seulement politiques, esthétiques et sociaux, mais aussi écologiques, sanitaires et climatiques. En ce sens, ce que je cherche, n’est plus le « la forme suit la fonction » des modernes, mais plutôt une sorte de « la forme suit le climat ». À la différence des modernes, je ne crois plus à un fonctionnalisme univoque, à la réponse juste, unique et universelle, je crois à la gradation des réponses, à offrir des gradations de qualité où chacun trouve sa place. Dans ma conception, j’offre différentes qualités pour tous les besoins, comme de se trouver au soleil ou à l’ombre, ou du moins avoir le choix en fonction de la température. On a, stricto sensu, une intégration au paysage non seulement par la forme, avec un rappel de matériaux, mais aussi par une intégration concrète à l’environnement par l’aspect organique et la ventilation des espaces.

Un mot personnel sur l’élaboration de votre exposition actuelle au Musée suisse de l'appareil photographique à Vevey, ville d’images ? Peut-on appeler l’image infrarouge la « thermophoto » ? D’où ce projet est-il parti ?

Il est né du besoin d’avoir un outil de représentation. Quand on est architecte, il est nécessaire de pouvoir utiliser un moyen pour restituer son travail. La perspective a été le moyen de représentation de la Renaissance et cela a entraîné un type d’urbanisme et d’architecture, avec ces obélisques sur les places comme point de fuite. L’axonométrie ou la photo vue d’avion ont été importantes pour les modernes, comme chez Le Corbusier où l’architecture se compose en jeu de volumes, de masses vues du ciel. Chaque époque a son outil de fabrication et de représentation. À la fin du XXe siècle, l’outil principal des architectes était la photo, et cela a influencé la manière de dessiner les bâtiments, une esthétique de magazine en papier glacé, et la définition d’un beau point de vue. La photo déterminait le résultat du projet.

Vue de l'exposition «Portraits du XXIe siècle » au Musée suisse de l'appareil photographique à Vevey. (crédit: Cameramuseum / Vevey)


Personnellement, je n’étais pas satisfait des qualités plastiques visuelles de la photographie qui n’ont rien à voir avec l’architecture qui est avant tout thermique plutôt qu’esthétique, spatiale plutôt que picturale. Je me suis servi alors de la caméra à infrarouge pour refléter ce qui me semble fondamental dans mon travail, l’émissivité thermique, la chaleur, le climat. Je peux capter la qualité de la chaleur et ses variations avec cette caméra thermographique, ainsi que la qualité climatique de l’espace. Ça correspond plus à l’architecture, à sa vocation originale d’abri contre les intempéries, que l’appareil photo.
C’est aussi plus contemporain, au XXIe siècle, face aux problèmes d’isolation thermique des bâtiments, du réchauffement climatique, des canicules estivales. D’où le nom de l’exposition : « Portraits du XXIe siècle ». À noter également une petite référence au Covid-19, en raison de la fièvre qu’on mesure par caméra thermique. Ce moyen de représentation est lié à des éléments aujourd’hui majeurs auxquels on doit se confronter.
Pour l’exposition de Vevey, sont majoritairement présentés des portraits de personnes. Tout cela est venu un peu par jeu et puis il y avait une dimension classique dans l’art du portrait que je me permets de réinventer. Chaque période a son mode de représentation technique typique, comme la peinture à l’huile chez les primitifs flamands ou la sérigraphie au XXe siècle. J’affirme que l’image thermographique est typique du XXIe siècle. Luc Debraine, directeur du musée, a vu mes portraits et je crois que cette technique infrarouge prend un sens dans la chronologie historique et l’évolution de l’appareil photographique telles qu'il les présente dans son institution.

 Un nouveau genre photographique est-il né ?

En anticipant certaines techniques et certains courants, on a une forme d’architecture au-delà de ce qu’on a figé dans l’imaginaire collectif. Ici, on la revisite pour lui rendre ses lettres de noblesse dans une perspective plus réelle, matérielle, climatique et physiologique par rapport à des dimensions symboliques dont on a abusé par le passé.
Alors oui, un nouveau genre se déploie, car, souvent dans l’histoire, les choses sont expliquées en fonction du prestige, du symbolisme comme si toute l’architecture devait s’exprimer par l’opulence, que le seul moteur de l’histoire était de faire plus grand que le voisin : cela me semble très simpliste comme manière d’expliquer l’histoire. Mais tout ce qui brille n’est pas or, on peut se dire que dans la basilique de Saint-Marc à Venise, tout est en or, car il y a peu de lumière dans les pièces où il n’y avait pas d’électricité, et la brillance et la clarté du métal précieux permettent d’amplifier la luminosité et de voir les images peintes, de se voir également. Dans ce cas, le luxe avait une fonction pratique. Du moment que l’on a pris la conséquence pour la cause, la valeur physique des matériaux qui ont d’abord une utilité pratique était perdue. Elle revient aujourd’hui, comme le marbre qui, certes, témoigne d’une certaine opulence, mais se trouve être avant tout un atout pour l’été, car il garde la fraîcheur.

L’aspect pratique redéfinit-il le style en architecture aujourd’hui ?

Dans un projet pour un immeuble de bureau, nous proposons que toutes les poignées de porte soient en laiton, car le coronavirus survit dessus seulement quatre heures au lieu de quatre jours sur de l’inox, le cuivre étant un antibactérien. Là aussi, on réinvente une esthétique par l’aspect pratique. De même pour les emballages, qui, par le fait de les trier, modifient nos habitudes et le rapport aux objets, aux styles. On assiste à cette modification liée à l’écologie, au climat, au virus en fonction de l’esthétique et de modes de vie. Au symbolisme du XXe siècle succède un climatisme aujourd’hui.


 

Texte : Monica D’Andrea


art
En hyperabstraction

En hyperabstraction

Elle est sensible à la nature, laisse ses mains parler sur la pierre qu’elle sculpte et son inconscient se projeter dans les peintures qu’elle pourrait ne jamais terminer. Carole Kohler ne souhaite pas donner d’indications au spectateur, afin qu’il soit libre de voir ce qu’il veut dans son art.

art
Sur les lignes de Fablato

Sur les lignes de Fablato

Fablato est son pseudo, mot-valise de Fabrizio Latorre. Modèle, influenceur, avide d’expériences et surtout artiste. Un genre de Picasso moderne inspiré du cubisme et engagé dans la réalisation de pièces singulières et rafraîchissantes.

art
Plongeon dans la toile

Plongeon dans la toile

L’intelligence artificielle peut vous emmener voir ailleurs si vous y êtes et les expos de peinture deviennent interactives. Entre animation numérique et apprentissage ludique, l’art immersif a la cote, mais qu’est-ce que ça représente au juste ? Entre tradition et modernité, réflexion sur la manière de vivre l’art à l’ère du 3.0.

design
Du typographe  à l'affiche

Du typographe à l'affiche

Chris Gautschi est une famille de police de caractères à lui seul. Light, bold, italique, romain, extended… Il invente, se réinvente, toujours un compas dans l’œil, ou le nombre d’or en tête. Celui qui frise la perfection.

design
Au-delà de l'imagination

Au-delà de l'imagination

design
Le magicien de la lumière

Le magicien de la lumière

Sans la lumière originelle, ne subsiste que le néant. C’est sur ce thème que Davide Oppizzi a décidé de travailler pour développer sa relation au monde. Différentes nuances de luminosité, de l’éclairage d’objet à la sculpture d’extérieur à panneau solaire, ce designer suisse nous guide sur le chemin de la matérialité de la lumière.

art
L'art de la rouille

L'art de la rouille

Un artiste dont les enseignements passionnants des beaux-arts à Bâle l’ont plongé ensuite dans la recherche du contexte qui abrite ses pièces. Il sculpte et façonne la tôle de capots de voitures… Boris Gratry est un membre atypique du milieu artistique contemporain qui expose en Suisse et aux États-Unis. Rencontre entre calamine et poudre d'or.

 

art
Carlos Leal, unique et éclectique

Carlos Leal, unique et éclectique

«Leal», ça veut dire loyal en espagnol. Une conversation avec notre Carlos national, comme ça, au détour d'une soirée riche en confidences de la part de l'homme,...

art
L'art au coeur

L'art au coeur

Au cœur de Megève, il y a une histoire. Familiale, cosy, chaude en hiver et agréable en été. Le lifestyle s’inscrit dans un hôtel aux touches «arty» et au lu...

art
Pour l'amour de l'art

Pour l'amour de l'art

Jusqu’au 6 avril, ne perdez plus de temps à chasser les œufs de Pâques. Retracez plutôt les projets de l’exposition urbaine «I Love #ArtisteDici». Sur 135 candidatures, la Ville de Lausanne a choisi 45 artistes locaux pour tapisser les panneaux d’affichage de leurs œuvres. Photos, dessins, peintures, tout était permis : « Il faut relancer la culture!» insiste le programme  qui a lancé le top départ de l’initiative le
27 mars dernier.

architecture
« La forme suit le climat »

« La forme suit le climat »

Avec le recul, l'observation  et la précision, l'architecte suisse Philippe Rahm nous livre son point de vue sur la situation actuelle due à la pandémie. En revisitant l'histoire du bâti, il apporte un regard différent sur les choses, à l'instar de son oeil photographique original. 

design
Nemo tombe le masque

Nemo tombe le masque

Du sud de l’Italie à la scène mondiale, le designer et architecte Fabio Novembre nous raconte son parcours à travers Nemo, le fauteuil du Lupin 3.0.

art
Thomas Mustaki

Thomas Mustaki

La maxime Ars longa vita brevis qu’il avait tatouée sur son avant-bras aura pris tous son sens, le mardi 8 décembre 2020. 

art
Le message dans la capsule

Le message dans la capsule

L’art de rue, le meilleur moyen de véhiculer un message vite et bien. Ou vite et beau, vrai, fort, haut. Sapiens repeint son environnement à la force de l’arabica...

art
Guernica qui peut

Guernica qui peut

L’artiste Max Petrone sort de l’ordinaire. Ses peintures au café, ses portraits et son éclectisme font de lui un peintre du contemporain. Un peu street, aux coule...

art
Se souvenir des bonnes choses

Se souvenir des bonnes choses

Les Éditions Macula publient Servez citrons., livre de recettes gastronomiques où les plats sont photographiés après avoir été dévorés.

architecture
L'architecture vole la scène

L'architecture vole la scène

L’architecture se rapporte à l’espace, au temps et aux lieux. Vincent Baudriller, directeur du Théâtre Vidy, l’inclut dans l’art scénique et raconte sa vision du bâti.

design
Le masque ou la vie

Le masque ou la vie

Le projet BYOM (bring your own mask) d’Hyperaktiv est en train d’enflammer le Net. Les designers sollicités par Raphaël Lutz et son équipe ont proposé moult manières de concevoir le masque en cette période de post-confinement. Pour lier l’utile à l’agréable.

architecture
Nanda Vigo, la femme lumière

Nanda Vigo, la femme lumière

Le machisme des années 1960 l’a pendant longtemps marginalisée. Décédée le 16 mai, l’artiste et architecte milanaise cherchait l’évasion dans la couleur, les miroirs et l’espace cosmique.

design
Le théâtre intérieur de Gae Aulenti

Le théâtre intérieur de Gae Aulenti

Le Vitra Design Museum prolonge d’un an l’exposition consacrée à l’architecte et designer italienne. Plus connue pour sa production d'objets que pour ses réalisat...

art
Artiste bandit

Artiste bandit

Des rues de Gênes à celles de Milan, de la jet-set de Monaco à celle de Miami, MYFO78 pose son style. Amant de l’art de rue, du pop, il est autodidacte et connaît un succès qui va crescendo.

architecture
« La beauté peut nous aider à nous sentir plus heureux »

« La beauté peut nous aider à nous sentir plus heureux »

Il a 48 ans et travaille partout dans le monde. Entretien avec l’architecte, architecte d'intérieur et designer bolognais Matteo Nunziati qui parle de son métier face à une pandémie qui frappe durement son pays. (crédit: Dinah Wille)

art
Hauser & Wirth en réalité virtuelle

Hauser & Wirth en réalité virtuelle

Face à la pandémie, la galerie zurichoise accélère le lancement d’ArtLab, son programme d’exposition numérique.

design
¡ Hola Paco !

¡ Hola Paco !

On aime les fonts, les typos, les polices, les familles de caractères qui ont du… chien ! Xavier Cerdá crée Paco, une police bien typée.

design
Les B.A. d'Yves Béhar

Les B.A. d'Yves Béhar

Depuis sa base de San Francisco, le designer suisse imagine aujourd'hui les objets qui, demain, aideront la société à devenir meilleure.

design
Virgil Abloh se lance dans le street design

Virgil Abloh se lance dans le street design

Le designer à tout faire signe une collection de mobilier en béton graffé et troué, éditée par le galeriste parisien kreo.

art
Un disque par sa pochette

Un disque par sa pochette

Les mille vies de George Antheil, le «Bad Boy Of Music», photographié par Man Ray.

design
Un café à la page

Un café à la page

C’était l’ancienne Cravaterie, celle sous le Conservatoire, vous vous en souvenez? Découverte d'un nouveau café lausannois à la déco raffinée et spécialisée.

design
Julie Barrier,  métal précieuse

Julie Barrier, métal précieuse

Créatrice de bijoux, elle est originale, libre et transforme tout ce qu’elle touche en or… 14 carats.

design
Hella Jongerius défend ses fils

Hella Jongerius défend ses fils

Au centre Lafayette Anticipation, la designer néerlandaise redonne ses lettres de noblesse au tissage.

design
Design famililal

Design famililal

Un designer peut en cacher un autre. Comme Lorenzo Lazzeroni qui rend plus vrai que vrai les meubles dessinés par son père pour Poltrona Frau.

art
Hauser & Wirth sont sur une île…

Hauser & Wirth sont sur une île…

La galerie zurichoise ouvrira en 2020 un centre culturel à Minorque, sur l’Isla del Rey.

design
A Bâle, les Dimore comme dans un film

A Bâle, les Dimore comme dans un film

Pour se première participation à Design Miami / Basel, la Dimore Gallery de Dimore Studio rend hommage à l’architecte milanais Piero Portaluppi.

design
L'autre design latino

L'autre design latino

Le label lausannois Republica Austral présente à Bruxelles ses designers venus du Chili, d’Argentine et d’Uruguay.

design
Tom Dixon de retour à Milan

Tom Dixon de retour à Milan

Figure du design contemporain, rebelle, autodidacte et visionnaire, l'Anglais a ouvert son café Manzoni à l'occasion du Salon du meuble de Milan

design
Du style en attique

Du style en attique

Pendant le FuoriSalone de Milan, le designer Daniele Daminelli occupe le 25e étage de la Torre Velasca avec une exposition à l’ambiance cinématographique.

design
Formafantasma lights the light

Formafantasma lights the light

A Milan, le duo de designers italiens présente ses nouvelles collaboration avec Flos et dzek. 

design
Parfums précieux

Parfums précieux

Alberto Morillas, un nez hors du commun, que tout le monde connaît... sans le savoir. 

architecture
Aesch, école béton

Aesch, école béton

Entre 1959 et 1962, Walter Förderer construit dans la campagne bâloise cet étonnant collège à la marge entre l'architecture et la sculpture. 

design
Max Bill, Willy Guhl, Swiss sixties…

Max Bill, Willy Guhl, Swiss sixties…

Influencé par la « Gute Form », le design suisse des années 1940 à 1960 conquiert le marché de l’art et les amateurs de vintage. Pourtant, ses auteurs restent encore très méconnus. 

art
Curare  Curating  Curiosity

Curare Curating Curiosity

Rencontre avec, Hans Ulrich Obrist, curateur curieux et gardien du savoir et du souvenir.

architecture
Archiculte, archisacré

Archiculte, archisacré

Objet d'avant-garde, parfois expérimental, l'église moderne atteste de l'infinie variété de formes qu'incite l'inspiration divine. Comme quoi, l'architecture reli...

design
Retour à Memphis

Retour à Memphis

Fondé par Ettore Sottsass, le mouvement mettait du pop dans le design des années 80. 30 ans plus tard il inspire une nouvelle génération de créateur.

design
«Je suis en guerre contre le monde»

«Je suis en guerre contre le monde»

Ses colères sont homériques, son talent immense. Rencontre avec Enzo Mari, designer très indigné.

art
«Un arbre de Noël est une oeuvre d'art 11 mois par an»

«Un arbre de Noël est une oeuvre d'art 11 mois par an»

Inspiré par la science-fiction, la musique et le cinéma, fasciné par l'art et son rapport au temps, Philippe Parreno expose désormais seul après avoir longtemps cultivé l'esprit de bande.

design
Et soudain, la lumière...

Et soudain, la lumière...

Interview « Light » avec Naoto Fukasawa, maître de la forme, un sensei du design Super Normal.

architecture
S comme Superstudio

S comme Superstudio

D'Architectonique à Weissenhofsiedlung, de Modulor à Pritzker, petit dictionnaire constructif des mots du bâti.

architecture
Philip Johnson et le gratte-ciel-jouet

Philip Johnson et le gratte-ciel-jouet

L'AT & T Building, monument postmoderne dont l'auteur a milité pour l'épure avant de basculer dans le côté obscure.